Polémique autour de Diane 35 : actualités sur la contraception de la femme acnéique

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Certes, la principale – et meilleure – indication d’une contraception hormonale en cas d’acné est le désir et/ou le besoin (prise d’isotrétinoïne par exemple) d’une contraception chez la femme ou l’adolescente acnéique, en l’absence de contre-indication aux estroprogestatifs (OP). Les autres indications sont représentées par certaines situations où la contraception peut être considérée comme une prise en charge nécessaire et/ou utile de l’acné du fait des propriétés antiandrogéniques de l’OP [1, 2].

Il s’agit en général de “pilules”, c’est-à-dire de contraception hormonales orales estroprogestatives. Leur efficacité contraceptive repose sur l’effet antigonadotrope du progestatif (Pg). Or, les progestatifs de synthèse de ces OP, dérivés de synthèse de la testostérone, sont androgéniques. Les effets androgéniques ne sont qu’en partie compensés par l’action de l’estrogène (en général l’éthinylestradiol) associé. C’est pour diminuer les effets androgéniques de ces pilules (acné, chute de cheveux, pilosité) qu’au fil du temps différents progestatifs dérivés de la testostérone ont été synthétisés et peu à peu commercialisés sous forme d’OP. Ils ont ainsi été classés en progestatifs de 1re, 2e et 3e générations pour des raisons historiques (et de marketing). Les progestatifs dits de 4e génération correspondent, quant à eux, à un ensemble disparate de molécules dérivées de noyaux différents de celui de la testostérone. Cela pour schématiser la classification de ces molécules en Pg de 1re, 2e, 3e et 4e générations. Par ailleurs, les sorties progressives ces dernières décennies de ces OP “de générations successives” avaient pour but de pouvoir mettre sur le marché des associations OP comportant un risque thrombotique de moins en moins important, en fonction de la nature du Pg entrant dans la constitution de l’OP [3-6].

Quelles acnés peuvent bénéficier d’une “pilule” ?

Il est manifeste que des acnés relativement modérées peuvent être améliorées par des associations OP dites antiandrogéniques. Les rares études obéissant aux règles de “l’evidence-based medicine” et qui montrent l’OP capable d’un effet bénéfique dans l’acné correspondent en général à des associations EE et Pg de 3e ou 4e génération [7-14]. En revanche, il n’existe[...]

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À propos des auteurs

Dermatologie, Pavillon R, Hôpital Édouard-Herriot, LYON. Médecine Lyon Est, Université Claude-Bernard, LYON 1

Dermatologie, Pavillon R, Hôpital Édouard-Herriot, LYON. Médecine Lyon Est, Université Claude-Bernard, LYON 1

Dermatologie, Pavillon R, Hôpital Édouard-Herriot, LYON. Médecine Lyon Est, Université Claude-Bernard, LYON 1