La cicatrisation, néoformation tissulaire, est la réponse élaborée par la peau à toute atteinte de son intégrité. Elle repose sur un système complexe de réparation inéluctable et imprévisible se déroulant en quatre phases.
- La première phase, vasculaire et inflammatoire (6 à 8 jours), est marquée par une vasoconstriction initiale suivie d’une vasodilatation aboutissant à une néoangiogenèse.
- La seconde phase, proliférative (8 à 21 jours), se caractérise par la synthèse de collagène I et III par les fibroblastes. Elle conduit à la formation d’une matrice de néotissu conjonctif.
- La troisième phase est dite de remodelage : en effet, les myofibroblastes induisent une contraction de la plaie d’environ 40 %, avec un réalignement des fibres de collagène selon les lignes de moindre tension.
- Enfin, la phase d’apoptose du myo-fibroblaste est marquée par la formation d’un tissu fibreux remplaçant le tissu de bourgeonnement et la dégradation du collagène par les collagénases.
Tout au long de ce processus, la cicatrisation fait intervenir de nombreuses cytokines et facteurs de croissance, TGFβ, GMCSF, CTGF, PDGF et βFGF [1].
La cicatrice constitue le critère objectif de réussite ou d’échec d’un acte chirurgical tant pour le patient que pour l’opérateur [2]. De nombreuses échelles d’évaluation cicatricielle existent, la plus utilisée étant celle de Vancouver qui prend en compte les anomalies vasculaires, pigmentaires, d’épaisseur ou de texture de la cicatrice. Elle a tendance à être supplantée par l’échelle POSAS (Patient and Observer Scar Assessment Scale) qui, en plus des critères précédents, évalue la douleur, le prurit, le relief et la gêne fonctionnelle [3]. La cicatrice idéale est invisible, n’engendrant ni déformation péricicatricielle ni retentissement fonctionnel. Ainsi, pour qu’une cicatrice chirurgicale soit “esthétique”, elle se doit d’être fine, sans relief, placée en zone de faible visibilité (pli, sillon, zone d’ombre), en respectant les limites et la couleur de l’unité anatomique où elle se situe. La cicatrice se confond alors avec la peau normale. L’esthétique d’une cicatrice est la résultante multifactorielle d’éléments pré, per et post-opératoires.
Facteurs préopératoires
>>> La capacité de la peau à bien cicatriser est propre à des facteurs intra-individuels :[...]
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