L’hémangiome infantile est une tumeur vasculaire bénigne, correspondant à une prolifération de cellules endothéliales, touchant entre 5 et 10 % des bébés après leur naissance [1] ; c’est l’anomalie vasculaire de loin la plus fréquente chez l’enfant. Les HI, qu’ils soient superficiels, sous-cutanés ou mixtes, ont une évolution stéréotypée, apparaissant dans les jours ou semaines après la naissance, augmentant progressivement de taille pendant quelques mois à un an, puis involuant spontanément, très lentement, en plusieurs années, et pouvant laisser une cicatrice. Ainsi, dans la majorité des cas (80 %), aucun traitement n’est nécessaire.
Cependant, certaines formes, du fait de leur topographie et/ou de leur taille, peuvent induire des complications justifiant une prise en charge thérapeutique spécifique. Celle-ci repose actuellement essentiellement sur le propranolol systémique, qui a donc l’AMM pour les HI compliqués [1-5]. Il est fondamental de bien différencier l’HI des autres anomalies vasculaires de l’enfant (en particulier des hémangiomes congénitaux, dont la cinétique est très différente puisqu’ils sont présents d’emblée à la naissance à leur taille maximale), mais aussi des angiomes plans, qui sont des malformations vasculaires de type capillaire et n’ont pas de potentiel prolifératif. Cela est fondamental car leur prise en charge thérapeutique est totalement différente, le propranolol n’ayant aucune efficacité sur ces angiomes.
En pratique, dans la mesure où la grande majorité des hémangiomes infantiles ne nécessite pas de traitement, il est indispensable de bien savoir reconnaître les indications afin de ne pas perdre de temps pour adresser l’enfant dans un centre ayant la capacité d’initier le traitement.
Quels hémangiomes infantiles faut-il traiter ?
La première étape est de bien faire le diagnostic d’HI, le propranolol n’ayant aucune efficacité sur les autres types d’angiomes.
L’aspect clinique est caractéristique dans les formes superficielles : lésion papuleuse, plus ou moins ferme, bien limitée, couleur framboise, avec une surface volontiers mamelonnée (fig. 1). Les formes sous-cutanées sont de diagnostic parfois moins aisé, puisqu’elles apparaissent sous la forme d’une voussure[...]
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