Le domaine de l’allergologie reste assez méconnu, et la tendance est forte d’évoquer des causes allergiques devant des manifestations inexpliquées. Les patients, quant à eux, s’autoproclament fréquemment allergiques à tout et parfois à n’importe quoi. Le dermatologue se retrouve ainsi confronté à des allégations qui peuvent parfois lui paraître farfelues.

Cet article reprend une partie d’une FMC présentée aux JDP 2014.

Docteur, je suis allergique à l’iode

L’iode est un organite naturel dont les besoins quotidiens sont évalués entre 150 et 200 µg/j. Le sel de table est fréquemment iodé et fluoré. Si l’allergie à l’iode n’existe pas, les réactions aux produits de contraste iodées – PCI – méritent quant à elles d’être connues.
Les injections de PCI peuvent déclencher des manifestations survenant moins d’une heure après l’injection. Dans la grande majorité des cas, ces manifestations ne sont pas d’origine allergique, mais seraient liées à l’hyperosmolarité du produit. Cependant, d’authentiques réactions allergiques IgE-médiées, pouvant aller jusqu’au décès, sont rarement rapportées. Le test en intradermoréaction avec le PCI peut alors s’avérer positif en lecture immédiate (fig. 1, p. 2) sans que l’iode ne soit l’épitope responsable [1, 2].

Les réactions survenant plus d’une heure après l’injection d’un PCI ne sont pas rares et, cliniquement, tous les types de toxidermie sont rapportés même si l’exanthème maculopapuleux en reste la forme clinique la plus fréquente. Les tests allergologiques réalisés en patch test et/ou en IDR à lecture[...]

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