Le patch test est né il y a plus de 100 ans (Josef Jadassohn, 1895). Le photopatch test est, lui, plus récent (Stephen Epstein, 1939). L’enrichissement progressif en allergènes et photoallergènes a permis de mieux diagnostiquer la cause de certains eczémas, dont les aspects sont parfois trompeurs. Il semblerait qu’il existe des cycles pour les allergènes, certains s’éteignant, d’autres apparaissant (méthylisothiazolinone, octocrylène). Toutefois, certains méritent d’être surveillés, car ils sont toujours d’actualité (nickel, coconut DEA, propylène glycol, substances parfumantes).
La figure 1 et le tableau I répertorient les résultats des allergènes retrouvés de 2009 à septembre 2015 à l’hôpital Saint-Louis.
L’allergène vedette : la méthylisothiazolinone
La méthylisothiazolinone (MI) est très utilisée dans l’industrie, la fabrication de produits domestiques et en cosmétique comme conservateur pour les substances liquides (tableau II). C’est l’allergène vedette de ces dernières années : il existe une véritable épidémie de sensibilisation à cette molécule, à laquelle la Commission européenne reste insensible car elle ne la considère pas encore comme sensibilisante. Cette explosion semble avoir été déclenchée par le remplacement des parabènes par des concentrations élevées de MI dans les produits cosmétiques. Les plus anciens d’entre nous se souviennent du Kathon CG® (mélange de méthylchloroisothiazolinone (MCI)/méthylisothiazolinone) dans les années 1980.
La MI est un allergène omniprésent autour de nous, par contact direct ou aéroporté. Selon les contacts, les aspects cliniques sont polymorphes, pouvant alterner les localisations et s’enchaîner dans le temps (fig. 2). Parmi la multitude[...]
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