Traitement par laser : raisonner en fonction de l’histologie

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Les articles portant sur le traitement par laser d’affections cutanées s’enrichissent régulièrement de nouvelles publications. Il arrive cependant que, pour certaines affections, les limites des traitements dits “classiques” nous confrontent à des patients qui soit sont attirés par le côté magique du mot “laser”, soit nous sont adressés par leur médecin en désespoir de cause. Le laser constituant un dernier recours, aiguillonnés par ce challenge, nous pouvons alors être tentés de chercher une réponse qui au final est absente ou apparaît incomplète dans nos recherches bibliographiques. Outre une indispensable connaissance de la physique des lasers, notre intérêt pour l’histologie lésionnelle va nous aider dans cette quête de solutions. C’est en comparant les propriétés de nos machines aux caractéristiques histologiques des lésions à traiter que nous pourrons trouver nos angles d’attaque.

Raisonner en termes de profondeur lésionnelle

Selon sa localisation, une lésion est plus ou moins accessible aux matériels à émission photonique (MEP). En se superposant, les couches cutanées constituent autant d’obstacles pour un photon qui, compte tenu de son cheminement de l’extérieur vers l’intérieur, peut interagir avec l’épiderme, le derme ou l’hypoderme. Si l’on prend en compte l’amortissement du faisceau au cours de la traversée de ces différentes couches, il apparaît que plus la lésion visée est profonde, plus la quantité d’énergie délivrée nécessaire à sa destruction doit être importante et, corollaire, plus le MEP émetteur doit être suffisamment puissant pour pouvoir la fournir.

En fait, l’apport d’énergie peut se faire de deux façons :

  • en utilisant un laser qui permette, par destruction tissulaire non spécifique, de supprimer les couches cutanées s’interposant entre la cible et la surface en la rendant ainsi directement accessible : c’est la méthode la plus simple mais elle a pour inconvénient l’absence de spécificité et donc un risque plus important de cicatrice ;
  • en utilisant une longueur d’onde qui n’interagit que peu ou pas avec les premières couches cutanées traversées pour mieux être absorbée par la lésion visée tout en ayant suffisamment de potentiel de pénétration[...]

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À propos des auteurs

Cabinet de Dermatologie, PARIS.

Centre médical Saint-Jean, ARRAS.

Cabinet de Dermatologie, Saint-Paul-de-Vence.