Le bio, le naturel : une source inépuisable pour l’allergologue ?

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La consommation de produits dits “naturels” ou biologiques est en plein essor, aussi bien dans le domaine des cosmétiques que dans celui de l’alimentation. Si ces produits répondent aux préoccupations écologiques et environnementales des patients, ceux-ci pensent bien souvent que “naturel” ou “bio” signifie dénué de réactions, notamment allergiques.

Il existe différents labels de certification pour les produits cosmétiques biologiques et/ou naturels : Natrue, Écocert, Nature & Progrès, l’écolabel européen (pour les savons et les shampooings), Cosmos… Ce dernier est un label européen qui comporte une mention Cosmos Organic pour les cosmétiques bio, et Cosmos Natural pour les produits naturels [1]. Depuis le mois d’octobre 2017, la norme internationale ISO 16128 définissant une terminologie commune aux ingrédients (biologiques, dérivés biologiques, naturels et dérivés naturels) a été publiée. Elle permet de calculer la part naturelle ou biologique d’un produit cosmétique [2].

Des cosmétiques présentés comme “potentiellement toxiques”

Le sujet de la “toxicité potentielle” des produits cosmétiques est très largement relayé sur internet et dans la presse. Ainsi, la revue 60 Millions de consommateurs a publié en juillet 2017 un numéro spécial consacré aux “Cosmétiques non toxiques” (hors-série n° 189) et Que Choisir a édité une “Carte-repère des molécules toxiques” listant les “substances indésirables” des cosmétiques, avec la mention “toxique”, “irritant”, “perturbateur endocrinien”, voire “allergène” [3]. Par ailleurs, la revue a lancé en mars 2018 une application gratuite, Quelcosmetic, qui permet de scanner les produits et fait apparaître selon leurs critères, à l’aide d’un pictogramme coloré, la “toxicité potentielle” selon les populations concernées (femme enceinte et enfant de moins de 3 ans, enfant et adolescent, adultes) [4].

Pour les patients comme pour les médecins, il est difficile de s’y retrouver parmi toutes les informations disponibles, et parfois contradictoires. Prenons l’exemple du phénoxyéthanol, un éther aromatique utilisé comme agent conservateur, rarement allergène mais à qui sont reprochées une hémato-toxicité et une hépato-toxicité. Dans le hors-série de 60 Millions[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie et Allergologie, Hôpital Tenon, PARIS.