L’urticaire chronique est définie, selon les recommandations EAACI/GA2LEN/EDF/WAO, par la survenue de papules d’urticaire, d’angiœdèmes ou des deux survenant sur une durée supérieure à 6 semaines [1]. Les papules d’urticaire sont érythémateuses, prurigineuses, œdémateuses, fugaces et migratrices, régressant spontanément entre 30 minutes et 24 heures. L’angiœdème est défini par un œdème dermique ou sous-cutané, érythémateux ou couleur peau normale, prurigineux ou parfois douloureux, régressant spontanément en moins de 72 heures. La durée de régression de l’angiœdème est donc supérieure à celle de la papule d’urticaire.

L’interrogatoire précis et exhaustif, l’analyse sémiologique et la recherche de signes extra-dermatologiques, complétés éventuellement d’un bilan biologique et d’une biopsie, peuvent permettre de faire la différence entre une urticaire chronique et des lésions urticariennes s’intégrant dans un autre diagnostic.

L’urticaire chronique spontanée est définie par la survenue de papules d’urticaire et/ou d’angiœdème depuis plus de 6 semaines, sans étiologie retrouvée. L’urticaire chronique peut également être définie comme “inductible”, c’est-à-dire secondaire à un facteur physique. On note parmi les urticaires inductibles : le dermographisme, l’urticaire retardée à la pression, l’urticaire au froid, l’urticaire au chaud, l’urticaire cholinergique, l’urticaire solaire, l’urticaire vibratoire et l’urticaire aquagénique.

Le traitement de l’urticaire chronique a fait l’objet de recommandations récentes publiées par le centre de preuves de la Société française de dermatologie sur son site internet (fig. 1).

Le traitement repose en premier lieu sur les antihistaminiques de 2e génération à la posologie de 1 cp/j. En cas d’échec, il convient de majorer la posologie de l’anti­histaminique à 4 cp/j. En cas d’échec des[...]

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