Toxidermies sévères aux produits de contraste iodés

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Les imageries avec injection de produits de contraste iodés (PCI) sont de plus en plus utilisées dans notre pratique médicale. Les effets secondaires sont assez rares mais comportent le plus souvent des manifestations cutanées dont certaines sont d’origine allergique. On distingue les réactions immédiates (HSI), survenant dans les 1 à 6 heures suivant l’injection, des réactions plus tardives (HSR) pouvant survenir jusqu’à 7 jours après une injection unique [1]. Les réactions cutanées peuvent être sévères, c’est-à-dire conduire à une hospitalisation voire mettre en jeu le pronostic vital.

Les PCI ont été mis en cause aussi bien pour des toxidermies sévères de mécanisme immédiat (angiœdèmes et chocs anaphylactiques) que pour des toxidermies sévères dites retardées : pustuloses exanthématiques aigües généralisées (PEAG), Drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms (DRESS), érythèmes pigmentés fixes bulleux généralisés (EPFBG), nécrolyses épidermiques (syndrome de Stevens-Johnson, ou SJS, et syndrome de Lyell, ou nécrolyse épidermique toxique [NET]).

Après la survenue d’une toxidermie, surtout si elle est sévère, il est fondamental d’identifier la molécule en cause pour éviter une récidive mais aussi pour essayer de proposer des molécules alternatives. Cet article décrit les toxidermies sévères rencontrées après injection de PCI, leurs particularités et leur exploration allergologique.

Épidémiologie

Depuis les années 2000, l’utilisation de PCI de plus faible osmolarité a fait diminuer la fréquence[...]

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À propos des auteurs

Service de Dermatologie, Hôpital Henri Mondor, CRÉTEIL. FISARD : Groupe toxidermie de la SFD.

Service de Dermatologie et Allergologie, Hôpital Tenon, PARIS.