L’acné de la femme adulte, un challenge thérapeutique quotidien

L’acné de la femme adulte (AFA) constitue un challenge quotidien dans nos consultations, et ce pour de multiples raisons :

>>> C’est une acné très fréquente, dont la prévalence, variant selon les études de 14 à 56 % des cas, est en progression [1]. Dans une étude concernant 3 305 femmes âgées de 25 à 40 ans, 41 % d’entre elles déclaraient présenter de l’acné [2]. Une seconde étude confirme la fréquence élevée de l’acné après 21 ans (25 % des cas), avec un pic de fréquence de 45 % entre 21 et 30 ans [3].

>>> Il s’agit le plus souvent d’une acné d’évolution continue (80 % des cas), débutant à l’adolescence et se prolongeant à l’âge adulte [4], et persistante (50 % des cas), sans réelle phase de rémission [5].

>>> L’atteinte du visage, prédominante, revêt deux formes cliniques principales. Le “profil adulte en U” (fig. 1) considéré comme spécifique, touchant les faces latérales des joues, les mandibules, le menton, la région péribuccale et parfois les faces latérales du cou, caractérisé typiquement par des nodules de petite taille, peu nombreux mais profonds et persistants et/ou des microkystes, serait toutefois relativement rare tandis que le “profil adolescent en T”, touchant entre autres le front et le nez avec des lésions papulo-pustuleuses et comédoniennes, serait de loin le plus fréquent [5]. Dans tous les cas, l’atteinte du tronc ne doit pas être négligée car elle est présente dans près de la moitié des cas [5]. Si la présence de véritables signes d’hyperandrogénie est rare (10 %), une hyperséborrhée est associée dans plus de 70 % des cas [5].

>>> Si l’intensité de l’AFA a majoritairement été évaluée comme légère à modérée, ce résultat doit être mis[...]

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