Les manifestations cutanées des tumeurs malignes chez l’enfant sont variées et parfois trompeuses. Bien que cette situation reste rare, le dermatologue peut être amené, en pratique clinique quotidienne, à suspecter des tumeurs malignes et à en réaliser le diagnostic. Les tumeurs malignes de l’enfant concernent le plus souvent les nouveau-nés et nourrissons, et sont plus rares ensuite. Il peut s’agir de localisations primitives ou secondaires. Alors que certains diagnostics seront évoqués devant un aspect clinique spécifique, d’autres lésions sont non spécifiques cliniquement.

Dans tous les cas, le diagnostic d’une tumeur maligne nécessitera toujours la réalisation d’une biopsie pour confirmation anatomopathologique. Cependant, lorsque la lésion n’est pas spécifique cliniquement, une imagerie d’orientation pourra être réalisée avant la biopsie pour aider au diagnostic. Ainsi, dans le cas d’une lésion évolutive sous-cutanée apparaissant dans les premiers mois, une échographie pourra faire le diagnostic d’hémangiome infantile, ou encore concernant une lésion nodulaire médiane, une IRM pourra être réalisée à la recherche d’un dysraphisme associé avant la réalisation d’une biopsie.

De manière générale, une lésion cutanée ferme, dure, non mobile et de croissance rapide doit faire évoquer le diagnostic de tumeur maligne.

Devant la multiplicité des diagnostics précis, nous évoquerons ici les diagnostics les plus fréquents mais la liste n’est pas exhaustive. Nous aborderons les atteintes cutanées des hémopathies malignes, les proliférations lymphocytaires clonales, les histiocytoses, les sarcomes, les carcinomes et mélanomes, et les localisations secondaires des néoplasies solides les plus fréquentes.

Hémopathies

1. Leucémie

Les[...]

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