L’arrivée des anti-IL23 dans le traitement des psoriasis modérés à sévères constitue à la fois un saut conceptuel (prise en charge en ciblant une cytokine très précoce dans la pathogénèse) et une avancée thérapeutique avec des molécules très efficaces, dont l’effet se maintient sur le long terme avec une excellente tolérance. Ce symposium organisé par les Laboratoires Almirall a fait le point sur les nouvelles perspectives offertes par les anti-IL23 tant dans le psoriasis que dans le rhumatisme psoriasique (RPso).

Vers de nouveaux objectifs thérapeutiques : et si le patient était au cœur des débats ?

D’après la communication du Dr J. Jegou (Service de Dermatologie, CH de Châlons-en-Champagne).

Les sentiments de stigmatisation, la honte et le fardeau mental du psoriasis impactent toujours très négativement le quotidien de nombreux patients malgré l’extension de l’arsenal thérapeutique. Ce constat traduit encore une fois les distorsions pouvant exister entre le ressenti du dermatologue (qui s’appuie sur des données objectives comme la réduction du PASI) et le vécu du patient qui apprécie souvent de manière bien différente le retentissement de ses lésions persistantes, la DLQI se révélant d’ailleurs volontiers insuffisante pour traduire précisément le ressenti du malade.

L’écoute attentive du praticien sera donc la clé pour comprendre les réelles attentes de son patient (ne plus se gratter, retrouver des ongles “normaux”, retourner travailler, ne plus desquamer, etc.) et choisir ensemble la meilleure orientation thérapeutique possible.

En recherche aussi bien que dans notre pratique clinique, les mesures du “bien-être” devraient être évaluées conjointement avec nos patients psoriasiques pour mieux déterminer le fardeau mental de la maladie, en particulier dans certaines conditions (femmes en âge de procréer par exemple) [1]. Le questionnaire WHO-5,
rapide, facile à utiliser, peu chronophage (5 questions[...]

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