Orientation diagnostique et prise en charge des acrosyndromes vasculaires

0

Les acrosyndromes vasculaires sont définis comme des troubles vasomoteurs touchant les extrémités. Ils représentent un motif fréquent de consultation.

Tout d’abord, il faut savoir éliminer ce qui n’est pas d’origine vasculaire pure : des pathologies neurologiques comme un syndrome du canal carpien ou une neuropathie périphérique peuvent entraîner des paresthésies ou hypo­esthésies des extrémités, mais sans modification de la couleur ou de la chaleur cutanée. De même, une algodystrophie en phase rouge peut mimer une érythermalgie. À ne pas méconnaître bien que rare, l’œdème bleu de Charcot, lié à la pose d’un garrot par le patient, peut entraîner un œdème violacé et froid dont la limite bien nette doit faire évoquer cette pathomimie. Enfin, on peut citer chez l’enfant l’acrodynie correspondant à des extrémités froides, plus ou moins érythémateuses, très algiques, liées à une intoxication mercurielle.

Le diagnostic d’acrosyndromes vasculaires est parfois difficile compte tenu
de leur large polymorphisme sémiologique et de l’association fréquente de plusieurs types. Par exemple, 45 % des patientes avec des engelures ont une acrocyanose associée. Le bilan à réaliser et le pronostic étant différents selon le type d’acrosyndrome, il est nécessaire de savoir les différencier.

On distingue les acrosyndromes paroxystiques dont les crises durent quelques minutes à quelques heures, principalement le phénomène de Raynaud et l’érythermalgie, des acrosyndromes permanents ou semi-permanents,[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Service de Médecine vasculaire, Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, PARIS.