D’après la communication RESO du Dr Pierre-André Bécherel, Hôpital Privé d’Antony, Antony.

Beaucoup ! L’arrivée des JAK inhibiteurs (JAKi) est porteuse d’espoir pour les formes sévères de pelade, difficiles à vivre comme à traiter. Une étude italienne n’indique-t-elle pas la persistance de plaques actives à long terme chez 1 patient sur 3 ayant 25 à 50 % du scalp atteint, avec pour 1/3 d’entre eux la menace d’une évolution vers une forme décalvante ou universelle ? [1]. Voici les repères actuels sur le baricitinib, anti-JAK1 et JAK2, dont l’étude est la plus avancée dans cette pathologie.

1. Double cible du baricitinib dans l’alopecia areata

Le baricitinib (BARI) agit principalement en inhibant 2 voies de la boucle inflammatoire impliquée dans la pelade :
– au niveau de la cellule épithéliale folliculaire, il s’oppose à l’action agressive de l’INF libéré par les lymphocytes CD8 ;
– au niveau des CD8, il contrecarre l’action stimulatrice de l’IL15, relarguée par la cellule folliculaire (fig. 1) [2].

2. Une évaluation reproductible grâce au SALT

Le SALT (Severity of ALopecia Tool) est l’outil d’évaluation de la pelade dans les essais cliniques, rapide à utiliser et doté d’une excellente reproductibilité (fig. 2) [3].

3. Une grande avancée, encore quelques zones d’ombre

Deux essais de phase III ont évalué le BARI per os aux posologies de 2 et 4 mg versus placebo (PBO) chez des patients atteints de pelade sévère à très sévère, pendant 36 semaines [2].

Le principal critère de jugement était l’obtention d’un score SALT ≤ 10 à S36. Les pourcentages observés sont les suivants :
– BRAVE-AA1 : 13 % pour BARI 2 mg (n = 184), 27,9 % pour BARI 4 mg (n = 281) et 4,1 % pour PBO (n = 189) ;
– BRAVE-AA2 : 12 % pour BARI 2 mg (n = 156), 25,6 % pour BARI 4 mg (n = 234) et 1 % pour PBO (n = 156).

En ce qui concerne la tolérance, les effets indésirables ont été pour BRAVE-AA1 et BRAVE-AA2,[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.