De nouveaux traitements sont récemment apparus dans la prise en charge de la dermatite atopique (DA) et se développent pour d’autres pathologies. Cela a été rendu possible grâce à une meilleure compréhension des mécanismes des réponses immunitaires et de leur dérégulation dans certaines situations pathologiques et grâce au développement de traitements ciblés modulant cette réponse immunitaire. L’objectif de ces traitements ciblés est une meilleure prise en charge des patients par le biais d’un traitement efficace avec une balance bénéfice/risque intéressante
et un meilleur contrôle de la maladie à long terme [1-4].

Dans le cas des dermatoses inflammatoires chroniques, un contrôle à long terme de la maladie est très important étant donné les conséquences néfastes de ce type de maladie sur la vie des patients, et ce de façon pérenne [5, 6]. En effet, environ 3 patients sur 5 atteints de DA modérée à sévère sous traitement systémique sont insuffisamment contrôlés par leur traitement [6]. Les conséquences de cette insuffisance du contrôle de la maladie portent sur le sommeil, la santé mentale, la qualité de vie et la productivité au travail ou à l’école des patients [5, 6].

Un meilleur contrôle à long terme de la maladie serait un facteur déterminant d’une amélioration globale de la qualité de vie.

L’intérêt d’un traitement ciblé est d’agir de manière sélective sur les voies de signalisation impliquées au cours d’une pathologie donnée, permettant une action thérapeutique optimisée et une balance bénéfice/risque favorable. En effet, un traitement ciblé permet de limiter les effets indésirables en vue d’une meilleure adhésion au traitement au long cours [4, 7]. À l’inverse, les traitements immunosuppresseurs à large spectre, en inhibant de façon globale le système immunitaire, présentent une toxicité plus importante et leur profil de tolérance doit être bien évalué [1-3].

Les cibles potentielles[...]

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