L’hyperhidrose : mieux la comprendre pour mieux la traiter

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L’hyperhidrose correspond à une sécrétion sudorale excessive. Sa prévalence est estimée à 2,8 % [1] de la population. Elle a un impact non négligeable sur la qualité de vie car elle interfère avec les activités quotidiennes et engendre des répercussions psychologiques et sociales. Il s’agit donc d’un motif de consultation non rare. Elle reste néanmoins sous-traitée alors que nous disposons actuellement de thérapeutiques médicales ou chirurgicales.

Physiopathologie

Ce sont les glandes eccrines qui sont essentiellement mises en jeu dans l’hyperhidrose [2], les glandes apocrines ayant un rôle plus accessoire. Leur densité est variable en fonction des régions mais elle est plus forte au niveau des paumes, des plantes, du front et des joues. Elles sont innervées par des fibres cholinergiques qui empruntent le système sympathique. L’acétylcholine, secrétée par les terminaisons nerveuses, stimule la production de sueur [3]. La régulation est nerveuse et hormonale, les stimuli sont thermiques et émotionnels.

Classification

Le diagnostic d’hyperhidrose impose un examen clinique afin de déterminer la cause et l’intensité de l’hyperhidrose. Il importe de savoir si l’hyperhidrose est primaire (la plus fréquente) ou secondaire, liée à une pathologie sous-jacente. Schématiquement, le caractère nocturne de l’hyperhidrose ou la localisation atypique comme un hémicorps doivent faire rechercher une pathologie sous-jacente.

1. L’hyperhidrose localisée primitive

L’hyperhidrose axillaire est la plus fréquente, devant l’hyperhidrose palmaire, plantaire, inguinale ou cranio-faciale. La cause la plus probable est génétique [4]. Elle peut se définir[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, CHG, LE MANS.