Place du traitement adjuvant et néoadjuvant dans le carcinome épidermoïde

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Le carcinome épidermoïde représente 20 % des tumeurs cutanées non mélaniques et son incidence augmente de manière notable ces dernières années. Les principaux facteurs de risque sont l’exposition aux rayons ultra-violets, l’âge avancé, le sexe masculin, l’immunodépression et le phototype clair. Les sites d’atteinte les plus fréquents sont la tête et le cou.

Le carcinome épidermoïde cutané est, dans la plupart des cas, guéri après une exérèse chirurgicale. Parfois, il peut causer une destruction locorégionale ou donner des métastases à distance (dans 2 à 5 % des cas). On estime que le taux de mortalité spécifique est de 1 à 2 % mais le nombre de décès annuels approche de celui du mélanome, ce qui en fait un sujet de santé publique. Certains carcinomes épidermoïdes sont plus agressifs du fait de caractéristiques cliniques ou histologiques péjoratives, du terrain immunodéprimé du patient ou sont d’emblée étendus localement ou à distance ; ils sont alors responsables de récidives plus fréquentes et d’une morbimortalité importante.

On estime que, pour les carcinomes épidermoïdes cutanés à très haut risque, le taux de métastase ganglionnaire est de 24 % avec une mortalité spécifique pouvant atteindre 17 % [1]. L’évolution naturelle de ces tumeurs agressives est le plus souvent stéréotypée avec une récidive d’abord locale, puis régionale, puis à distance ; d’autant plus en cas de haute charge tumorale initiale et d’atteinte de la tête et du cou. Ces patients pourraient donc bénéficier d’un traitement adjuvant et parfois néoadjuvant mais les études cliniques robustes restent peu nombreuses et les recommandations françaises sont anciennes alors que les thérapeutiques disponibles ont évolué ces dernières années.

Indications de traitements adjuvants

La prise en charge au stade localisé repose sur des traitements ciblés comme la chirurgie ou la radiothérapie. En cas d’atteinte localement avancée ou métastatique, des traitements systémiques peuvent être proposés. Les carcinomes épidermoïdes cutanés d’exérèse complète, sans facteur de mauvais pronostic, peuvent être surveillés régulièrement en postopératoire. En revanche, les carcinomes épidermoïdes à haut risque et ceux qui sont avancés (les localement avancés inopérables, ceux avec extension locorégionale et les métastatiques), peuvent bénéficier de traitements complémentaires comme la radiothérapie ou les traitements[...]

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À propos de l’auteur

Service de Dermatologie, Hôpital Tenon, PARIS.