La chirurgie de Mohs, aujourd’hui appelée chirurgie micrographique CM (conjonction de repérage topographique et d’analyse microscopique) se décompose en deux grandes catégories : la CM de Mohs extemporanée sur tissu congelé et la CM en technique standard sur tissu fixé en paraffine, dite “Slow Mohs” (modified or permanent tissue Mohs micrographic surgery des Anglo-Saxons).

Le rationnel des chirurgies micrographiques repose sur un examen de la totalité des berges d’exérèse d’une tumeur cutanée, permettant un plus faible taux de récidive qu’un examen standard en coupes sériées verticales [1].

Les techniques de Slow Mohs sont actuellement en plein développement car la réalisation de la CM de Mohs extemporanée nécessite un cryostat, une équipe technique et doit être certifiée en France par un anatomopathologiste présent sur site, ce qui explique en partie la faible diffusion de la technique. Le temps d’analyse et le coût non pris en charge à sa véritable valeur par la nomenclature des actes médicaux de cette méthode sont d’autres éléments qui ont freiné sa diffusion [2].

Nous aborderons les techniques de Slow Mohs qui tendent à se généraliser au sein de la communauté des dermatochirurgiens puis les avancées en imagerie cutanée, en pathologie digitale et en intelligence artificielle qui laissent entrevoir une révolution à venir : le Mohs digital.

Techniques de Slow Mohs (chirurgies micrographiques en paraffine = Histo 3D) [3]

Ces techniques ont toutes un seul but : réaliser des exérèses de tumeurs de façon que les pièces opératoires puissent être examinées “en face” en anatomopathologie. Les plans de coupe microscopiques[...]

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