Pourquoi traiter tôt ?
Le psoriasis est une maladie systémique avec des comorbidités dont le fardeau peut être très impactant négativement au cours de la vie, à plus ou moins long terme. Cet impact affecte différentes facettes de la vie : activités sociales, relations, travail, revenus, bien être émotionnel. On parle d’effet cumulatif et global du fardeau de la maladie psoriasique (CLCI) [1]. Cette approche de CLCI permet de mieux appréhender l’impact global réel du psoriasis pour prendre des décisions thérapeutiques plus précoces (fig. 1).
L’OMS, dans son rapport de 2016 sur le psoriasis [2] soulignait déjà l’importance d’une intervention thérapeutique précoce afin, notamment, de prévenir la progression de la maladie.
Dans le rhumatisme psoriasique, l’intérêt du traitement précoce dans une “fenêtre d’opportunité” a été prouvé, permettant de prévenir la progression de la maladie et la destruction osseuse [3, 4] (fig. 2).
Dans le psoriasis cutané modéré à sévère, les objectifs de prise en charge sont devenus de plus en plus exigeants, avec notamment des critères d’évaluation d’efficacité clinique plus stringents : obtention d’un PASI 90 ou d’un PASI 100 (vs PASI 75) ou d’un DLQI 0 ou 1 (vs < 3).
Les traitements biologiques à notre disposition permettent de cibler spécifiquement l’inflammation systémique, ce qui pourrait permettre de prévenir des comorbidités futures et de préserver la qualité de vie des patients [5] (fig. 3). Dans les recommandations européennes et françaises, les traitements biologiques, jusqu’à il y a quelques mois, étaient réservés aux patients en échec ou en intolérance d’au moins deux traitements systémiques. Le registre BioCAPTURE, entre 2005 et 2015 aux Pays-Bas, montrait que la médiane d’introduction d’un traitement systémique conventionnel était de 11 ans par rapport au début de la maladie et 18,9 ans pour les biologiques [6]. Un raccourcissement de ces délais, outre l’amélioration de la qualité de vie des patients, permettrait sans doute une modification du cours de la maladie.
Rôle des lymphocytes T résidents mémoire
Après blanchiment d’une plaque de psoriasis,[...]
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