Depuis 1981, avec l’apparition des premiers cas de syndrome d’immunodéficience acquise humaine (SIDA) suivie de la découverte en 1983 du virus de l’immunodéficience acquise (VIH), la prise en charge des patients vivant avec le VIH (PVVIH) a été progressivement transformée. Les antirétroviraux (ARV), en particulier l’avènement des trithérapies comprenant des inhibiteurs de protéase (IP) ou Highly Active Anti retroviral therapy (HAART) en 1996, en contrôlant la réplication virale de façon prolongée, ont révolutionné le pronostic de cette infection.
S’il n’existe actuellement pas de thérapeutique permettant d’éradiquer définitivement le virus de l’organisme, l’arsenal thérapeutique s’est grandement élargi, avec une nette diminution des toxicités, et un allègement régulier des schémas thérapeutiques [1].
L’objectif du traitement est d’obtenir une charge virale indétectable, en-deçà du seuil de la technique (inférieure à 50 copies ARN/mL seuil international), de façon soutenue. Cela permet la restauration de l’immunité et la diminution de la morbi-mortalité individuelle, ainsi que l’absence de transmission interindividuelle.
Les principales familles antirétrovirales
Les ARV inhibent le cycle réplicatif du VIH (fig. 1a). Les cibles principales sont trois enzymes virales :
– la transcriptase inverse avec les inhibiteurs nucléosidiques (INTI) et non nucléosidiques (INNTI) ;
– la protéase avec les inhibiteurs de protéase (IP) ;
– l’intégrase avec les inhibiteurs d’intégrase (INI) (fig. 1b).
Il existe aussi des inhibiteurs d’entrée du virus (inhibiteur de fusion et anti CCR5) et, très récemment, la mise sur le marché d’un inhibiteur de maturation ayant plusieurs cibles d’action, le lenacapavir (fig. 2).
1. Les INTI
Les premières molécules de cette famille[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire