Contexte

Les thérapies biologiques immuno-modulatrices ciblées dont le site d’action, au contraire des inhibiteurs de JAK, est extracellulaire, ont transformé le traitement du psoriasis et de la dermatite atopique. Elles offrent une efficacité accrue et moins d’effets secondaires par rapport aux traitements systémiques antérieurs au prix d’un surrisque infectieux. Le blocage du TNFa (ou de son récepteur), cytokine clé de l’immunité innée, interrompt ou perturbe le relargage de nombreuses molécules et cytokines impliquées dans le contrôle de pathogènes très divers, principalement à développement intracellulaire. Commercialisés depuis plus de 25 ans, le risque infectieux des anti-TNFa est parfaitement documenté et anticipé, notamment en matière de réactivation tuberculeuse ou virale (VZV, VHB) ou d’augmentation des infections en général, notamment respiratoires [1, 2]. Certaines données suggèrent un gradient de risque croissant entre étanercept, adalimumab et infliximab [3]. Les autres biothérapies prescrites en dermatologie ciblant notamment IL12, IL23, IL4 et IL13 sont susceptibles de perturber autant l’immunité innée que l’immunité adaptative. En pratique clinique, ces biothérapies n’augmentent que modérément le risque d’infections respiratoires hautes bénignes mais n’exposent pas à un surrisque d’infections sévères [3, 4]. À l’instar des mesures d’hygiène générale (lavage des mains, mesures barrières…), la vaccination est un moyen efficace et bien toléré de prévention de nombreuses infections. La fin de la prescription initiale hospitalière obligatoire de ces traitements biologiques est l’occasion d’une mise au point s’agissant des vaccinations à disposition.

Principes de vaccination

Un vaccin est un produit biologique destiné à induire en toute sécurité une réponse immunitaire (“efficacy”) susceptible de prévenir la survenue d’une infection et/ou de réduire la sévérité[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.