La survie des biothérapies est un marqueur de leur efficacité, de leur tolérance, de la satisfaction des patients et de leur commodité d’utilisation. Dans l’hidradénite suppurée, aucune étude randomisée n’a comparé l’efficacité des biothérapies entre elles. Les biothérapies utilisées dans cette pathologie sont les anti-TNF (adalimumab ayant l’AMM dans cette indication, infliximab sans AMM mais présent dans les recommandations européennes et françaises), les anti-IL17 (sécukinumab ayant l’AMM et bimékizumab non encore remboursé dans cette indication) et les anti-IL23 (n’ayant pas prouvé leur efficacité, utilisés hors AMM dans cette pathologie). Les données de vraie vie concernant leur performance dans cette indication sont cependant limitées.
Une étude rétrospective monocentrique a analysé la survie des biothérapies au sein d’une cohorte de 187 patients atteints d’hidradénite suppurée (78 % stade Hurley 3, âge moyen 40 ans, 67 % de femmes, 51 % d’origine afro-américaine, BMI moyen 34 kg/m2) suivis en “clinique spécialisée” aux États-Unis [1]. Les biothérapies les plus utilisées comprenaient l’adalimumab (n = 153), l’infliximab (n = 124), le sécukinumab (n = 31), l’ustékinumab (n = 23) et le guselkumab (n = 15). Les caractéristiques des patients ayant reçu (n = 124) ou non de l’infliximab (n = 63) étaient comparables. L’infliximab avait la meilleure survie médiane (58,1 semaines), suivi par l’adalimumab, l’ustékinumab, le guselkumab et le sécukinumab (fig. 1).
Fig. 1 : Survie des biothérapies au cours du temps. D’après [1].
La survie de l’infliximab à la posologie de 10 mg/kg/4 semaines (69 % des patients sous infliximab) était meilleure que celle des autres posologies d’infliximab. Les motifs d’arrêt du traitement à 1 an étaient : inefficacité (adalimumab 50,9 % ; guselkumab 75 %, infliximab 9,9 %, sécukinumab 86,7 % et ustékinumab 56 %). Les autres motifs d’arrêt comprenaient : infections, effets secondaires, perdu de vue, chirurgie, cancer, modification du traitement pour traiter une comorbidité, anxiété des injections, perte d’accès à un centre de perfusion, participation à un essai clinique.
Une étude danoise rétrospective multicentrique a étudié la survie des biothérapies (adalimumab, anakinra, brodalumab, certolizumab pegol, étanercept, golimumab, guselkumab, infliximab, inxekizumab, sécukinumab et ustékinumab) chez 452 patients (âge moyen 41,4 ans) [2]. La figure 2 illustre la survie des biothérapies les plus fréquemment utilisées. On note que la survie médiane de l’infliximab et de l’adalimumab était comparable (34 et 33 semaines respectivement), celle du sécukinumab était de 13 semaines. Pour l’adalimumab, la survie était meilleure[...]
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