Auteur Le Roux-Villet C.

Service de Dermatologie, Hôpital Avicenne, Bobigny, Centre de référence national maladies rares pour les maladies bulleuses auto-immunes MALIBUL, Université Paris 13, BOBIGNY.

Revues générales
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Si l’aphte buccal banal est fréquent et peu gênant, certaines formes cliniques d’aphtes peuvent être invalidantes, en particulier l’aphtose buccale récidivante. Il est donc primordial de pouvoir reconnaître un aphte typique, mais aussi les différentes formes cliniques, et de connaître les diagnostics différentiels afin de pouvoir les éliminer. Il faut alors parfois s’aider d’une biopsie. Un diagnostic d’aphtose buccale récidivante nécessite un interrogatoire précis et une prise en charge thérapeutique adaptée au patient.

Revues générales
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Les pièges diagnostiques des maladies bulleuses auto-immunes sont multiples et constituent donc un challenge pour les dermatologues. Les déjouer est non seulement passionnant mais surtout faire le bon diagnostic, précocement, a des conséquences importantes sur le traitement et la prise en charge globale.
Une bonne connaissance des formes cliniques et une analyse fine des lésions retrouvées lors de l’examen cutanéo-muqueux orientent fortement le diagnostic. Ensuite, la confrontation clinique avec les résultats des examens histologiques (histologie standard et immunofluorescence directe) et sérologiques correctement choisis et interprétés permettra un diagnostic précis.
L’ensemble de la démarche nécessite souvent une collaboration intéressante avec une équipe multidisciplinaire composée de cliniciens (du fait de l’atteinte muqueuse fréquente), de pathologistes et de biologistes.
Des rechutes peuvent survenir au cours de l’évolution, il ne faut pas les méconnaître ni poser leur diagnostic par excès, pour une meilleure gestion du traitement.

Dossier : Dermatologie buccale
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La cavité buccale est la muqueuse la plus fréquemment atteinte au cours des maladies bulleuses. Son atteinte est souvent inaugurale, pouvant donc précéder non seulement l’atteinte des autres muqueuses mais aussi celle de la peau en cas de maladie bulleuse cutanéomuqueuse. L’atteinte de la cavité buccale peut parfois être isolée.
Les maladies bulleuses sont le plus souvent acquises, qu’elles soient auto-immunes (pemphigus vulgaire ou pemphigoïde des muqueuses), inflammatoires (érythème polymorphe) ou médicamenteuses (toxidermies, le plus souvent nécrolyse épidermique toxique) et plus rarement génétiques.
L’analyse des lésions buccales, l’interrogatoire, l’examen de l’ensemble du tégument permettent d’orienter le diagnostic, le plus souvent confirmé par des biopsies (histologie standard + immunofluorescence directe). Dans l’attente des résultats ou de la mise en route si nécessaire d’un traitement général, des soins locaux bien conduits apportent une amélioration des lésions et une diminution de la douleur, permettant une meilleure hygiène bucco-dentaire et l’alimentation.