Immunologie pour le praticien

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La barrière physique cutanée, basée essentiellement sur la cohésion de la couche cornée, le processus de desquamation permanente et le film hydrolipidique, constitue une protection très efficace contre la pénétration de microorganismes potentiellement pathogènes ; elle est doublée d’une barrière “chimique” de découverte plus récente et basée essentiellement sur le pH cutané épidermique et la production de peptides cutanés antimicrobiens capables de contrôler/inhiber la croissance bactérienne. Toutes ces méthodes de défense, peu spécifiques mais efficaces et de mise en œuvre rapide, d’un organe en contact direct et permanent avec un milieu extérieur riche en microorganismes, font partie intégrante de l’immunité innée cutanée dont on sait maintenant qu’elle est en équilibre constant avec le microbiome cutané physiologique sous la forme de relations dynamiques bi-directionnelles ; en effet, cette immunité innée est maintenue en état d’activité permanente sous l’influence du microbiome qu’elle contrôle, ce qui permet une réaction rapide en cas d’invasion par des germes non commensaux, potentiellement plus pathogènes.

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Les chimiokines (du grec ancien χῠμεíᾱ [khumeíā] “alchimie” et [kī’nēsis] “mouvement”), ou cytokines chimiotactiques, définissent une famille de cytokines sécrétées de petit poids moléculaire qui induisent un recrutement/déplacement des leucocytes (polynucléaires neutrophiles, monocytes et lymphocytes essentiellement), mais également d’autres catégories de cellules (notamment endothéliales et épithéliales) dans une certaine direction, processus connu sous le nom de chimiotactisme. Elles sont également responsables de l’activation des cellules cibles. Ces molécules jouent donc un rôle majeur dans la réponse inflammatoire et immunitaire de l’hôte, mais aussi dans certains processus biologiques y compris la morphogenèse et la cicatrisation des plaies, ainsi que dans la pathogénie de certaines affections incluant les tumeurs malignes.

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Le système monocytes/macrophages – qui comprend les monocytes circulants, leurs précurseurs médullaires et les macrophages tissulaires présents dans pratiquement tous les tissus notamment d’origine mésenchymateuse – représente la seconde grande catégorie de cellules présentatrices d’antigènes. Mais les fonctions de ces cellules sont en réalité multiples et ne se limitent pas à la simple fonction de présentation au système immunitaire adaptatif.

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Les cellules présentatrices d’antigènes (CPA) sont des cellules spécialisées du système immunitaire qui “présentent” des molécules étrangères et donc “informent” les lymphocytes T de la présence de cet antigène étranger, ce qui entraîne l’activation clonale d’aval des sous-populations de lymphocytes dont le récepteur membranaire reconnaît l’antigène en question. Cette présentation/reconnaissance s’effectue grâce à la liaison de l’antigène à la molécule du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) de classe I ou de classe II, qui constitue un “support” ou “berceau” moléculaire membranaire de présentation à la surface de la CPA, support reconnu par le lymphocyte.

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La connaissance de la réponse immunitaire et de ses acteurs progresse toujours à un rythme soutenu, tant dans la description des mécanismes physiologiques que dans le décryptage des déviations de ces derniers et de leur implication dans des circonstances pathologiques essentiellement inflammatoires mais aussi tumorales. Ainsi, l’individualisation relativement récente d’une catégorie particulière d’acteurs cellulaires, appelés cellules lymphoïdes innées, est venue enrichir encore nos connaissances et le dermatologue y voit un intérêt particulier en raison de leur implication dans des affections bien connues.

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Les cellules T régulatrices (Treg), antérieurement appelées suppressives, représentent un composant essentiel du système immunitaire, capable de supprimer ou au moins de réduire l’intensité des réponses immunitaires des autres lymphocytes, permettant ainsi un important “auto-contrôle” intégré au système immunitaire et évitant le développement de réactions excessives. Les lymphocytes T régulateurs sont notamment impliqués dans l’arrêt des réponses immunitaires après élimination des organismes étrangers, ainsi que dans la prévention de l’auto-immunité par élimination des cellules auto-réactives reconnaissant les auto-antigènes du “soi”. Globalement, elles ont donc une activité immunosuppressive en supprimant ou en diminuant fortement l’activité des lymphocytes T effecteurs et sont donc en très grande partie responsables des phénomènes de tolérance immunitaire.

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Les kinases de type JAK constituent une famille de tyrosine kinases intracellulaires non directement réceptrices mais qui transmettent un certain nombre de signaux moléculaires médiés par des cytokines via la voie dite JAK-STAT (pour Signal Transducer and Activator of Transcription, ou Signal Transduction And Transcription). Les membres de cette famille (nombreuse), initialement dénommés Just Another Kinase 1 et 2 (car ils n’étaient que 2 représentants similaires au sein d’un large panel de kinases découvertes par PCR grâce à des amorces communes) ont finalement été décrits, non sans un certain humour, sous le nom de Janus kinase.

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Les cellules NK pour “Natural killer” (cellules tueuses “naturelles”) représentent une catégorie bien particulière de lymphocytes qui tirent leur nom de leur capacité apparemment innée et “naturelle” à détruire les cellules infectées, tumorales ou étrangères sans passer par une phase initiale d’immunisation spécifique au contraire d’autres catégories de lymphocytes, et notamment des lymphocytes T CD8 cytotoxiques qui sont dirigés contre un antigène bien précis reconnu par leur récepteur de membrane spécifique de cet antigène.