Revues générales

Revues générales
0

Cette mise au point a pour but de nommer précisément les différentes lésions cutanées auto-provoquées, et en particulier de ne pas employer le terme “pathomimie”, actuellement remplacé dans la littérature par celui de “trouble factice”, pour tout tableau de lésions cutanées faites par le patient lui-même.
Le nom “d’excoriations” (du latin ex-coriare : s’enlever le cuir) s’applique à une simple description clinique : lésion résultant de l’attaque traumatique de la surface de la peau (traumatisme subi ou agi par le patient). Provoquée par le patient, cette lésion est en lien avec une souffrance psychique ou une maladie mentale.
Qu’il s’agisse d’excoriations psychogènes ou de trouble factice (et nous garderons donc ce terme à la place de pathomimie), le trouble psychiatrique sous-jacent et parfois premier est important à reconnaître, car il module la prise en charge par le dermatologue et conditionne des attitudes thérapeutiques différentes. Deux cas cliniques sont présentés ci-après.

Revues générales
0

Les maladies rares de la peau sont très nombreuses. La France est leader en Europe pour la prise en charge de ces pathologies grâce à un plan national et des centres de référence et de compétences. Celle-ci varie selon la maladie en cause mais présente des caractéristiques communes, comme une approche personnalisée, pluridisciplinaire et pluriprofessionnelle.
À la prise en charge classique, qui comprend l’établissement du diagnostic, la recherche de complications et la mise en place du traitement, il sera nécessaire d’ajoindre, si cela est possible, un volet social, psychologique et de l’éducation thérapeutique. Cela se justifie par un impact fort de la maladie sur la qualité de vie et sur la vie au quotidien.
La prise en charge des ichtyoses héréditaires est un bon exemple de la conduite à tenir vis-à-vis d’une maladie rare de la peau.

Revues générales
0

De nombreux micro-organismes colonisent la surface et l’intérieur de notre peau : il s’agit du microbiote cutané qui constitue une barrière protectrice. Pour tous ces micro-organismes, notre peau est un milieu de culture qui va contre-sélectionner ceux qui sont le plus adaptés à chaque zone anatomique selon le pH, la température, le taux d’humidité et la composition de chaque zone.
Les bactéries cutanées, par exemple, vont pouvoir s’organiser et se réguler entre elles via l’excrétion de molécules que nous pouvons reproduire. Elles peuvent aussi s’organiser au sein de biofilms que l’on peut déstabiliser.
Enfin, pour croître, les bactéries ont besoin de quatre composés essentiels : l’eau, une source de carbone, d’azote et des oligoéléments. Dans un avenir proche, il sera possible d’agir sur ces quatre éléments pour favoriser certaines bactéries aux dépens d’autres. Par ailleurs, l’apport de biomasses réalisées à partir de bactéries non pathogènes, stratégie qui a déjà fait ses preuves, permettra de rétablir une homéostasie de cette microflore.
Ces pistes se rapprochent des stratégies développées par l’industrie alimentaire, adaptées à une approche dermato-cosmétique.

Revues générales
0

Les liens entre pathologie infectieuse et psoriasis sont très étroits. Ceux-ci sont certainement présents dans le déclenchement d’un psoriasis de novo ou d’une poussée de psoriasis chez un individu génétiquement prédisposé lors d’un épisode infectieux.
Ils sont également très présents aujourd’hui, à l’ère des biothérapies, dans ce type de traitement intervenant sur l’immunité et pouvant être responsable de complications infectieuses multiples et variées. Dans ce contexte, la prescription de ce type de médicament doit être faite avec beaucoup de précautions, notamment chez les individus porteurs ou atteints d’hépatite B, d’hépatite C ou du VIH.
Du fait de ces risques, une information claire et précise doit être apportée au patient ainsi qu’une bonne connaissance des vaccinations indiquées.

Revues générales
0

Application dermatologique de la télémédecine en dermatologie, la télédermatologie est une innovation technologique et organisationnelle dans l’exercice médical et la délivrance des soins.
En France, son déploiement et sa mise en place répondent en partie aux problématiques liées à la diminution du nombre de dermatologues, au vieillissement de la population et à l’organisation des structures de soins. Son intégration dans le paysage sanitaire porte la promesse d’en faciliter l’organisation, l’accessibilité aux avis spécialisés et la prise en charge de proximité.
En l’absence de financement pérenne, un des enjeux de son intégration est l’émergence de nouveaux modèles de soins, sources de modes de financement innovants.

Revues générales
0

Les alpha-herpèsvirus humains comprennent les virus Herpes simplex de type 1 et 2 (HSV-1, HSV-2) ainsi que le virus de la varicelle et du zona (VZV). Il s’agit des virus ubiquitaires dont les manifestations cliniques habituelles sont l’herpès oro-labial récidivant et l’herpès génital pour les virus HSV-1 et HSV-2, respectivement, et la varicelle et le zona pour le virus VZV.
Même si les manifestations habituelles sont bien ancrées dans la tête des dermatologues, il existe des manifestations atypiques auxquelles nous ne sommes pas souvent confrontés. Il en est de même pour les possibilités et schémas thérapeutiques habituels, mais de nouveaux schémas de traitement intéressants ainsi que de nouvelles options thérapeutiques ont vu le jour. En plus, la nouvelle vaccination anti-zona et les avancées dans la vaccination contre l’herpès génital sont impressionnantes.

Revues générales
0

La prise en charge de l’acné en 2017 nécessite à la fois bonne volonté et bon sens. L’arsenal thérapeutique dont nous disposons permet de traiter à peu près toutes les acnés, à condition de donner des explications claires à nos patients et d’utiliser les traitements à bon escient.
Si les traitements classiques prescrits sur un temps court se révèlent suffisants pour des acnés mineures, ils ne constituent dans les autres cas qu’une étape préliminaire avant l’institution d’un traitement hormonal et/ou de l’isotrétinoïne.

Revues générales
0

La prise de photographies en dermatologie pose des problèmes juridiques et éthiques. Cet article passe en revue les différents cas de figure : dans quel but prenons-nous une photographie ? Pour le suivi médical ou l’enseignement au sens large du terme ? Est-elle indispensable ?
La photographie est un élément du dossier médical. Elle est, par conséquent, soumise aux règles du secret professionnel. Le problème majeur se rencontre lorsqu’une photographie d’un patient reconnaissable par lui-même ou par des tiers est utilisée à des fins de publication, y compris avec l’accord du patient, c’est-à-dire qu’elle est à risque de circuler alors librement, notamment sur Internet. Il s’agit là de l’illustration du débat entre patient, sujet de soin et/ou objet de recherche et d’enseignement, mais également entre médecin soignant et médecin chercheur. Il s’agit aussi du dilemme entre respect absolu du patient et devoir de transmission des savoirs.

Revues générales
0

L’angiœdème (AO) est une entité multiple et protéiforme, non rare, dont la nosographie et la nosologie sont plus complexes que ce qui a été enseigné jusqu’alors. Cela aura une importance pour optimiser, à l’avenir, la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients souffrant d’AO au-delà des classiques déficits en C1Inh (inhibiteur de la C1 estérase) et des AO iatrogènes survenant sous inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC).
La cause moléculaire responsable de l’AO dans certaines familles n’est pas encore identifiée. L’exploration des mécanismes physiopathologiques qui unissent parfois angiœdèmes bradykiniques (AOBK) et AO histaminiques permettront sans aucun doute de revoir profondément la nosologie et la prise en charge des patients souffrant d’AO aujourd’hui inclassés.
L’affirmation de la responsabilité de la bradykinine (BK) pour le diagnostic biologique étiologique d’un AO reste le plus grand défi en pratique clinique. La prise en charge thérapeutique repose aujourd’hui sur les concentrés de C1Inh et l’icatibant. Elle va progresser avec la mise à disposition prochaine de traitements sous-cutanés ou oraux. Cela améliorera sans aucun doute la qualité de vie des patients souffrant d’AOBK.

Revues générales
0

La dermatomyosite de l’enfant (DMJ) nécessite une prise en charge multidisciplinaire dans un centre spécialisé. Les nouveautés dans la prise en charge initiale de la DMJ sont l’apport de l’IRM musculaire (systématique au bilan initial), qui permet souvent de surseoir à la biopsie musculaire, et la nécessité d’une évaluation initiale fine, pneumologique et cardiologique.
Le traitement de première ligne est la corticothérapie générale associée d’emblée au méthotrexate, avec décroissance progressive de la corticothérapie générale et maintien du méthotrexate jusqu’à 1 an après l’arrêt de la corticothérapie générale.
Les immunoglobulines intraveineuses sont particulièrement intéressantes dans les formes résistantes, en particulier en cas de prépondérance des signes cutanés. Une prise en charge kinésithérapeutique adaptée est fondamentale. Environ 40 % des enfants guériront sans rechuter.

1 25 26 27 28 29 35