Dossier : Pathologies génitales

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Le psoriasis génital est responsable d’un retentissement important sur la qualité de vie et sur la sexualité. Elle survient plus fréquemment chez les hommes qui ne sont pas circoncis. On distingue deux formes cliniques en fonction de l’absence ou non de circoncision.
La localisation génitale est parfois la seule et unique manifestation cutanée du psoriasis, ce qui peut poser des problèmes diagnostiques. La localisation génitale est souvent associée à un psoriasis inversé touchant les plis inguinaux et le pli interfessier. Une biopsie avec réalisation d’un examen anatomopathologique peut être utile en cas de doute diagnostique, en particulier en l’absence d’autres lésions cutanées évocatrices extragénitales.
Le traitement de première intention repose sur l’application quotidienne de dermocorticoïdes d’activité modérée ou forte sous la forme de crème. Il doit être associé à un certain nombre de mesures non médicamenteuses (port de vêtements non serrés, de sous-vêtements en coton, l’arrêt des topiques irritants et la réalisation d’une toilette avec un savon surgras).

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La problématique des vulvites érythémateuses prurigineuses récidivantes ou chroniques est très fréquente en pathologie vulvaire. Nous ne discuterons dans cet article que les candidoses et le psoriasis, et pas les dermites de contact ni le lichen plan érosif.
Une check-list précise lors de l’interrogatoire et de l’examen clinique permet une orientation diagnostique très avancée, le diagnostic final étant toujours confirmé par un prélèvement mycobactériologique vulvaire et vaginal.
Le traitement des candidoses récidivantes ou chroniques repose essentiellement sur le fluconazole per os. Le traitement de première intention du psoriasis génital est l’application de corticoïdes topiques avec ou sans dérivé de vitamine D.

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Le lichen scléreux et le lichen plan sont deux dermatoses inflammatoires fréquemment rencontrées en pathologie génitale masculine. Distinctes sur les plans clinique et histologique (malgré l’existence de formes de chevauchement entre ces deux entités), elles ont en commun :
une localisation génitale exclusive possible (prédominante pour le lichen scléreux, plus inconstante pour le lichen plan) ;
un risque d’évolution fibrosante du prépuce avec formation d’un phimosis ;
un plan de traitement faisant intervenir une corticothérapie locale très forte en première intention et une posthectomie en seconde intention ;
un caractère prénéoplasique avec un risque accru de survenue d’un carcinome épidermoïde du pénis.

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Le lichen scléreux vulvaire (LSV) comme le lichen plan (LP) vulvaire sont des affections dermatologiques d’évolution chronique et récidivante dont le traitement repose sur la corticothérapie locale, en utilisant plutôt un dermocorticoïde puissant de classe 1. Une cause dysimmunitaire associée à un facteur génétique est évoquée dans l’étiopathogénie de ces deux affections.
Une prise en charge au long cours toute la vie des patientes est nécessaire pour tous les LSV et les LP de type érosif plurimuqueux ou syndrome vulvo-vaginal-gingival (VVG). En effet, des complications fonctionnelles (synéchies, atrophie anatomique…), infectieuses (surinfection des lésions, infection urinaire et/ou vaginale récidivante…) et cancéreuses peuvent survenir au cours de ces deux affections, en l’absence de traitement adapté.