
Quoi de neuf dans le cuir chevelu ?
Cette année, de nombreux articles font le point sur les nouveaux traitements de l’alopécie androgénétique (AAG) masculine ou féminine. Le minoxidil per os à petites doses (Low Dose Oral Minoxidil ou LDOM) est de plus en plus utilisé aux États-Unis, en Espagne et ailleurs, y compris en première intention pour les AAG masculines et féminines, mais également pour de nombreuses autres alopécies. La spironolactone est souvent associée au minoxidil pour les AAG féminines dès qu’il existe un climat d’hyperandrogénie clinique.
Les plus grandes nouveautés thérapeutiques concernent les pathologies inflammatoires du cuir chevelu avec deux anti-JAK ayant obtenu une AMM dans le traitement des pelades sévères : le baricitinib et le ritlecitinib avec un remboursement pour le baricitinib depuis le 1er avril 2024. Les anti-JAK vont totalement changer notre prise en charge et nos recommandations pour les pelades sévères. De même, de nombreuses biothérapies aux côtés de notre ancien méthotrexate commencent à faire leur apparition dans le traitement du lichen plan pilaire, des folliculites décalvantes et de la cellulite disséquante du cuir chevelu, ces deux dernières indications bénéficiant des nouvelles indications de la maladie de Verneuil.

Quoi de neuf dans l’acné ?
L’acné correspond à la 8e pathologie la plus fréquente dans le monde. Elle peut survenir à tout âge. Quelle que soit la sévérité, elle affecte l’apparence physique et peut donc avoir un retentissement psychologique important. Sa physiopathogénie fait intervenir de nombreux acteurs et est de mieux en mieux comprise. Ceci permet d’envisager de nouvelles perspectives thérapeutiques avec de nouvelles molécules, des combinaisons ou des réutilisations de traitements connus.

La cryolipolyse : mythes et réalités
La cryolipolyse est une technique qui nous est proposée depuis 2009 ; elle n’est donc pas récente, mais elle fait toujours aujourd’hui l’objet de nombreuses discussions, voire de critiques, parfois justifiées, parfois non. Il s’agit pourtant d’une technique “bien née”, initiée par Rox Anderson, (le développeur des lasers à colorant pulsés, des lasers épilatoires, des lasers Q Switched, des lasers fractionnés et du principe général de la photothermolyse spécifique). Elle bénéficie de nombreuses études de réelle qualité qui démontrent tant son efficacité que sa bonne tolérance, du moins en ce qui concerne l’appareil de référence, le CoolSculpting. Aujourd’hui, 14 années après ses débuts, nous pouvons faire une évaluation réaliste de son véritable intérêt.

Résistance des dermatophytes à la terbinafine
La résistance des dermatophytes à la terbinafine est depuis quelques années un sujet d’actualité en dermato-mycologie. Trichophyton indotineae, espèce récemment décrite, responsable de lésions étendues de la peau glabre et très fréquemment résistante à la terbinafine, est au centre des inquiétudes du fait de sa diffusion internationale. Un mécanisme de résistance à la terbinafine est beaucoup plus rarement identifié pour T. rubrum et T. interdigitale. C’est néanmoins une cause possible d’échecs de traitement. Des outils diagnostiques sont disponibles pour réaliser le diagnostic d’espèce de T. indotineae et évaluer la sensibilité à la terbinafine des dermatophytes. Toutefois, ils ne sont actuellement disponibles que dans certains laboratoires de parasitologie-mycologie. Le traitement des isolats résistants à la terbinafine repose, en première intention, sur l’itraconazole lorsqu’un traitement systémique est nécessaire.

Les souffrances de l’enfant atteint d’eczéma atopique
80 % des enfants atteints d’eczéma atopique sont insuffisamment ou pas traités alors que 40 % à 60 % d’entre eux sont atteints d’eczémas modérés à sévères. Un eczéma chronique entraîne de nombreuses comorbidités [1]. Elles sont somatico-psychosociales. À l’ère des biothérapies, il n’est pas inutile de repositionner les fondamentaux pour aider les parents à comprendre les enjeux et à adhérer aux traitements de base.

Dysidrose plantaire chez l’enfant et l’adolescent
La dysidrose et l’eczéma dysidrosique ne sont en fait qu’une variété topographique particulière d’eczéma siégeant de manière élective aux mains (faces latérales des doigts, dos des dernières phalanges et paumes) mais également aux pieds (voûtes plantaires, faces latérales des orteils et dos des dernières phalanges). En général, le diagnostic de dysidrose ou d’eczéma dysidrosiforme est extrêmement facile à poser en ce qui concerne les mains mais peut être beaucoup plus difficile à établir pour les pieds !
Il faut reconnaître que de nombreux points d’interrogation subsistent quant à son étiologie, ainsi qu’à son mécanisme physiopathologique. Cependant, dans un certain nombre de cas, l’existence de vésicules aux mains et/ou aux pieds doit faire évoquer d’autres diagnostics “pseudo-dysidrosiques”.
Chez l’enfant ou l’adolescent, le principal diagnostic différentiel doit se poser avec une véritable dermatite de contact allergique et des tests épicutanés devraient systématiquement être envisagés face à une clinique à type de dysidrose ou d’eczéma dysidrosiforme. Ceci est particulièrement important en ce qui concerne la dysidrose plantaire chez le jeune enfant et l’adolescent.
Le milieu environnemental (chaleur locale, humidité, contact avec produits irritants) pourrait jouer un rôle non négligeable et vraisemblablement entretenir, voire provoquer, des poussées de dysidrose ou d’eczéma dysidrosique.

Les inhibiteurs de JAK : une avancée dans la prise en charge de la DA modérée à sévère
Dans le cadre des Journées Dermatologiques de Paris en décembre dernier, le laboratoire Abbvie a reçu trois intervenants afin de mettre en lumière les avancées récentes permises par les inhibiteurs de JAK dans la dermatite atopique modérée à sévère : le Dr Pierre-André Bécherel, dermatologue à Antony, le Dr Marie Tauber, dermatologue et allergologue au CHU Lyon-Sud, ainsi que le Pr Marie Jachiet, dermatologue à l’hôpital Saint-Louis à Paris.

Brûlures : premiers soins et limites de la prise en charge
Les brûlures sont une forme courante de traumatisme infantile, résultant souvent d’échaudures et de chaleur de contact, mais aussi de flammes, de frictions, de sources électriques et chimiques. Il s’agit d’un événement douloureux, qui nécessite des ressources importantes et qui est souvent associé à des cicatrices, à la formation des contractures et à une invalidité à long terme.

Croûtes et cicatrices : une avancée dans leur prise en charge – Symposium CeraVe® Congrès JDP 2023
C’est dans le cadre des dernières JDP que les laboratoires CeraVe® ont organisé un symposium sur le thème de la cicatrisation et des croûtes autour du Pr Bernard Cribier, des Drs Sylvie Meaume et Jean-Michel Amici et de Mme Pascale Mora. En voici le compte rendu.

Prise en charge médicale des kératoses actiniques
Les kératoses actiniques sont à risque de progression vers un carcinome épidermoïde. Leur incidence est en constante augmentation du fait des habitudes d’exposition solaire et du vieillissement de la population. Il s’agit d’une pathologie chronique nécessitant des traitements itératifs. Le traitement doit se baser sur le risque de transformation, la tolérance du patient et le caractère localisé ou diffus des lésions. Le traitement associe le plus souvent le traitement de lésions localisées et celui du champ de cancérisation.